samedi 1 septembre 2007

papou allah yarhmou(percusioniste)


Né en 1946 à la Casbah, il commence à s'initier à la musique populaire à la fin des années 50 et se fixe sur son instrument de choix. Il fréquente alors l'école d'El Djamilia de son quartier natal et l'école coranique El Fatah. Parallèlement, il se rend à la salle d'art dramatique où il rencontre des artistes qui deviendront célèbres comme Krikèche, Lamari et Rahma Boualem. Il se fait remarquer par Alilou, le " drabki du châabi ", qui le prend sous son aile et lui enseigne les secrets du métier. Abdelhamid Ababsa affinera ses connaissances. Papou ne tarde pas à devenir très sollicité par les orchestres de châabi et c'est ainsi qu'il part en tournée en France, à la fin des années 60, avec Akli Yahiatène et Kamel Hammadi. De retour au pays, il se produit avec Salah Sâadaoui, Hanifa, Taleb Rabeh, Cherif Khaddam… Grâce à ses efforts et à son talent, Papou finit par acquérir la solide réputation d'un drabki incontournable et irremplaçable.
Il est le plus connu, après Alilou. Il fait partie de l'orchestre de l'ENTV et ses apparitions sur le petit écran sont quasi quotidiennes. Les téléspectateurs ne connaissent peut-être pas tous son nom, mais ils auront sans doute remarqué le bonhomme aux lunettes qui manipule avec dextérité la derbouka. C'est à Papou que l'on doit le cycle des hommages à nos illustres artistes, aussi bien ceux décédés que ceux âgés et qui risquaient, par conséquent, d'être ravis de la scène culturelle avant qu'ils aient bénéficié des égards qui leur sont dus. Le premier à avoir été honoré fut Dahmane El Harrachi. Suivirent Alalou, Chérifa et d'autres.
Il est le plus connu, après Alilou. Il fait partie de l'orchestre de l'ENTV et ses apparitions sur le petit écran sont quasi quotidiennes. Les téléspectateurs ne connaissent peut-être pas tous son nom, mais ils auront sans doute remarqué le bonhomme aux lunettes qui manipule avec dextérité la derbouka. C'est à Papou que l'on doit le cycle des hommages à nos illustres artistes, aussi bien ceux décédés que ceux âgés et qui risquaient, par conséquent, d'être ravis de la scène culturelle avant qu'ils aient bénéficié des égards qui leur sont dus. Le premier à avoir été honoré fut Dahmane El Harrachi. Suivirent Alalou, Chérifa et d'autres. Quand vint le tour d'El Anka, un responsable du comité des fêtes du GGA avait provoqué une polémique en voulant organiser l'hommage sous la direction de l'orchestre de ce comité et " récupérer " ainsi le nom du célèbre artiste. Le concert eut lieu sous la direction de Papou, devenu, dès 1992, chef d'orchestre d'El Djawhara, un nom qu'il reprit d'un ancien orchestre. En nous racontant cet épisode, Papou ne peut s'empêcher de lâcher : " c'est nous qui avions gagné ! ", avant de nous signifier, d'un geste de la main, son épuisement. Papou refuse de divulguer le nom de ce responsable et se contentera de regretter que l'on se serve de l'art pour faire de la politique. Quand la maladie l'a assailli, Papou était en train de préparer l'hommage à une autre figure de proue de la chanson algéroise, Fadhila Dziria. Le sort en a décidé autrement et est arrivé à bout de son ardeur pour l'art, témoignent son épouse et ses amis. " Il ne s'arrêtait jamais de travailler et répondait toujours présent dès qu'on le sollicitait. Il a donné toute sa vie à la musique, abandonnant sa famille pour elle. Je me rappelle lorsque l'un des musiciens était défaillant dans un concert, ça le mettait dans un tel état de nervosité ", déclare son épouse, qui se souvient aussi de la fièvre qui avait pris son mari au retour d'une tournée à Ghardaïa en 1997. " C'est à partir de là que sa santé a pris un coup et qu'il a commencé à décliner ! " en dépit de cela, il n'a pas pris congé de son milieu. La visite de ses amis lui a permis de maintenir le contact. Chérif Kortbi, Boualem Chaker et Mohamed Adjaïmi étaient à son chevet le jour de notre visite. Le chef d'orchestre qui a travaillé avec Papou depuis 1953 a du mal à parler de lui. " Il a travaillé avec les plus grands chanteurs : El-Harrachi, El Anka, Amar Ezzahi, Nora, Saloua, Ababsa…" Sur scène, Papou est dans son élément, il est heureux. Il improvise même. Il est réputé pour être très généreux et serviable. Quand les virements tardaient, il lui arrivait de payer de sa poche les musiciens qui étaient pères de famille. Il donnait sa chance à tout jeune qui voulait se lancer dans le chant. Plusieurs chanteurs de châabi lui doivent son soutien. Papou confirme, mais se refuse à citer des noms. Un responsable de la radio le gratifiera du sobriquet " Abou El Massakine " (le père des pauvres). Dès l'indépendance, il a pris part aux galas de bienfaisance, dont celui animé en 1962, à Beni Messous même. Quand son épouse parlait de lui, il l'arrêtait dès qu'elle évoquait un service rendu à quelqu'un. En plus de la derbouka, Papou avait deux autres passions : l'USMA et son fils cadet, Mohamed Lamine, âgé de 11 ans, qui a hérité du don de son père. L'ultime souhait de Papou ? " Que notre culture soit au moins au même niveau que celle des autres pays arabes ! "

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