dimanche 2 septembre 2007
le maitre de l'andalous ....abd el krim dali
Tout comme Cheikh Rédouane, Tlemcen a vu naître en cette année de 1914, un autre « monstre sacré » : Abdelkrim Dali, devenu plus tard, l’un des monuments de la ville de Tlemcen, un géant de la musique andalouse algérienne, une référence à part entière pour les écoles d’Alger et Tlemcen…Pourtant, Dali ne serait jamais devenu ce qu’il est, s’il était resté à Tlemcen…
Tout comme Cheikh Rédouane, Tlemcen a vu naître en cette année de 1914, un autre « monstre sacré » : Abdelkrim Dali, devenu plus tard, l’un des monuments de la ville de Tlemcen, un géant de la musique andalouse algérienne, une référence à part entière pour les écoles d’Alger et Tlemcen…Pourtant, Dali ne serait jamais devenu ce qu’il est, s’il était resté à Tlemcen…
Né à Derb Hlawa, en plein quartier de Bab El Djiad, Abdelkrim Dali était issu d’une famille de mélomane, et fils de « halwadji » (son père était pâtissier).
Il fait un passage obligatoire à Djamaâ Echorfa (Rue Khaldoun), où était pour lui l’occasion de s’acquérir des valeurs religieuses…
Il doit son principal enseignement musical à Cheikh Omar Bakhchi, devenu son complice, et plus tard, son gendre, quand ce dernier le maria à sa fille adoptive (El Hadja Baya, sa nièce en réalité). Mais avant Cheikh Omar, le jeune Abdelkrim eut l’honneur de côtoyer artistiquement d’autres maîtres de l’époque, tels Cheikhs : Abdeslam Bensari, Lazâr Ben Dali Yahia, mais aussi Cheikha Tetma Ben Tabet, qu’il accompagna au chant et à l’instrument dans les mariages, et même dans certains enregistrements où l’on peut y apprécier la petite voix de Abdelkrim Dali, qui était jeune certes, mais dont la voix avait déjà atteint une certaine puissance.
Surtout, faut-il rappeler encore que Dali n’avait jamais « commencé » avec Cheikh Larbi Ben Sari, comme a pu le lire ou l’entendre « houna oua hounak », pour l’unique raison que Cheikh Larbi avait déjà ses enfants dans son orchestre, dont Rédouane comme soliste…
Vers les années 30’, Abdelkrim Dali accompagna l’association El Andaloussia de Oujda (créée, 1921 par Cheikh Mohamed Bensmaïne, un autre enfant de Tlemcen), dans plusieurs soirées au Maroc et à l’étranger…
Plusieurs témoignages rapportent que Dali « survivait » à Tlemcen…l’art ne pouvant lui assurer une vie correcte et digne. C’est de la sorte qu’il pensa à s’installer à Alger, trouvant en cette ville les différents moyens pour laisser épanouir ses talents : l’orchestre de l’opéra d’Alger avec feu Cheikh Mahieddine Bachetarzi, l’orchestre de la Radio , dirigé à l’époque par feu Cheikh Med Fakhardji, plus tard le Conservatoire…C’est ainsi qu’il a ramené à Alger plusieurs morceaux du répertoire de Tlemcen, telle la Touchia Dhil …
C’est de la sorte que A.Dali a pu acquérir et bénéficier d’une double culture musicale : si l’on parle du répertoire de Tlemcen et d’Alger. Il a pu enregistrer ainsi à Radio Alger, ou à l’INM (l’institut national de musique), une bonne partie de son répertoire…entre autres, dans le :
-Hawzi : Ya El Wahed EL Khaleq Laâbed Soultani - Ya Daw Aâyani - Nar Welfi Chaâlet w’Gdete F’knani - Nar Houakoum Fedlil Telheb L’hib - Ya Layemni F’liïti…
-Gherbi : El Kawi – Saâdet EL Qalb EL Hani - El Aârsa - EL Hadjam…
-Madih : Besmellah Bdite Nzemmem – Chants R’hawi – El Hamodoullillah Nelt Qesdi w’Bleght Mnaya (une qasida qu’il a composée après son pèlerinage)…
Ajoutées à cela les différentes Noubate enregistrées à la Radio , et à sa 1ère série d’enregistrement entamée étant jeune déjà…
De toutes les manières, Abdelkrim Dali fera toujours partie intégrante de notre personnalité artistique…Qui d’entre nous, algériens, n’eut jamais entendu parler de lui, de « Qissat Sidna Ibrahim », ou bien « Mezzino N’har El Youm, Sahha Aîdkoum » qui est devenue, en quelque sorte, un 2ème hymne national…Quels seraient nos Aïds sans Abdelrim Dali !
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1 commentaire:
pourquoi pas:)
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